Les évolutions du marché de l’intérim font l’objet d’une controverse plus ou moins marquée entre les bureaux d’étude :
- D’un côté, Prism’Emploi, le syndicat patronal, qui défend les intérêts de la profession et publie les données déclaratives des entreprises de travail temporaire, communique des chiffres inquiétants en 2019 : « Au cours de l’année 2018, l’emploi intérimaire a progressé en moyenne de +1,8 %. Les évolutions trimestrielles ont été caractérisées par un premier semestre dynamique : +8,8 % au premier trimestre puis +4,8 % au deuxième. L’année s’est poursuivie par une stagnation au troisième trimestre avec -0,4 % et s’est conclue par un recul au quatrième trimestre de -4,8 % ». D’après Prism’Emploi, le marché de l’intérim en France dégringole depuis un an après une période de forte hausse au premier semestre 2018.
- Pour la DARES, qui s’appuie sur les données « officielles » des entreprises, « l’emploi intérimaire se redresse légèrement au 1er trimestre 2019 ». Le bureau d’étude ne décrit en tout cas pas une tendance à l’effondrement du marché de l’intérim.
Au-delà de savoir qui a raison, il faut remarquer que le nombre d’intérimaires en emploi n’évolue que peu : à date, on compte 795 000 intérimaires en France, d’après la DARES. Ainsi, on constate que la part de l'emploi intérimaire dans l'emploi total en France n'évolue que très peu et reste faible (autour de 3%).
Une étude sur l'évolution de l'emploi intérimaire à horizon 2025 réalisée au niveau de la branche par l'Observatoire de l'intérim et du recrutement À horizon 2025, les projections parient sur une stabilité du nombre d’intérimaires en France : par contre, la structure de qualification devrait évoluer significativement :
- Glissement de l’emploi non qualifié vers l’emploi qualifié dans l’industrie
- Glissement des professions intermédiaires vers les employés dans les services.
