L’analyse du bilan social 2019 pour la population des salariés permanents nous amène à faire les remarques suivantes :

•  Concernant l’évolution de l’emploi, nous constatons que le niveau d’effectif permanent a été ajusté positivement en fin d'année en fonction du besoin.
• Cependant cet ajustement s’est fait par l’intermédiaire d’un recrutement de CDD et de contrats précaires non pérennes que nous ne pouvons que regretter, tant cela témoigne d’une gestion de court-terme des effectifs.
• La remontée du taux de précarité en fin d’année nous inquiète d’autant plus qu’elle s’accompagne d’une baisse de l’effectif permanent et notamment de l’effectif non cadre.
• L’analyse des pyramides des âges et d’ancienneté met en évidence le problème d’attractivité de l’entreprise que nous n’avons de cesse de dénoncer et la difficulté que nous avons à fidéliser les salariés qui viennent de nous rejoindre.
• Le faible niveau d’absentéisme est à la fois rassurant et inquiétant : ne cache-t-il pas un syndrome de présentéisme, les salariés ayant tendance à « tirer sur la corde » pour ne pas abandonner leurs collègues en agence où la charge de travail est déjà très élevée ?

L’analyse du bilan social 2019 pour la population des salariés intérimaires  nous amène à faire les remarques suivantes :

• La baisse du nombre d’intérimaires semble plus rapide en 2019 que celle du marché d’après les chiffres de la DARES : l’entreprise perd des parts de marché ce qui a des impacts sur l’évolution de l’emploi, le niveau des rémunérations variables et la qualité du travail accompli. Ce constat est malheureusement le résultat d’une stratégie assumée de l’entreprise de renoncer à certains secteurs et à certains territoires. Nous souhaiterions que l’entreprise mobilise des moyens commerciaux plus ambitieux pour retrouver une dynamique vertueuse et rentable. Cette stratégie n’est en effet pas durable et elle aura des conséquences pendant plusieurs années.
• L’accidentologie des intérimaires chez Adecco, si elle n’est pas la plus élevée de notre secteur, reste élevée dans l’absolu. Les enquêtes suite à accident de travail sont effectivement faites mais elles ne sont pas suffisamment suivies d’actions concrètes : nous souhaiterions que la direction nous éclaire sur la manière dont sont utilisés les résultats de ces enquêtes dans une démarche de prévention.